Adrianna Wallis

Plasticienne

Née en 1981 et diplômée de l’école des Beaux Arts de Barcelone, Adrianna Wallis vit et travaille dans le Vercors, sa région d’origine.

 

Elle s’intéresse aux sentiments qui nous traversent et crée des œuvres protéiformes qui vont de la performance à la sculpture en passant par l’installation sonore, la photographie ou l’archivage. Pour créer, elle s’inspire d’un lieu ou d’un contexte d’exposition et procède d’une esthétique relationnelle, telle que l’a définie Nicolas Bourriaud : elle met en jeu “ des rapports interhumains ” et “ des modes d’échanges sociaux ”.

 

Elle récolte les histoires des uns, qu’elles lui soient racontées ou contenues dans des objets, pour les faire résonner avec l’intimité des autres. Par des manipulations et des mises en scène simples et poétiques, elle crée des formes ou des dispositifs qui font jaillir l’inaperçu ou l’impalpable et révèle au passage la fragilité de notre intériorité. Dans Les lettres ordinaires elle détourne du recyclage des milliers de lettres perdues et leur donne voix. Dans Les Soliloques, elle fait entendre les pensées de femmes qui marchent dans la ville, dans Rétention, des galets “chargés” de traumatismes sont recouverts d’un voile de verre. Dans Mémorial, les traces indélébiles de bougies sur une pierre donnent forme aux vœux des participants. Dans Froissements, elle détourne un procédé photographique pour révèler nos fragilités intérieures. Dans la performance Être pont, elle fait revivre par des récits un pont démoli. Comme si elle prenait à cœur un rôle qu’elle s’est donnée à jouer, celui d’un “ passeur ”, d’un dépositaire de la mémoire, pour retenir les histoires destinées à être e!acées par le temps.

 

Elle a exposé dans de nombreuses institutions en Espagne et en France (le Magasin, le Parcours Saint-Germain, le Musée des Archives nationales, le Festival Printemps de septembre) et certaines de ses œuvres font partie de collections publiques (FRAC Aquitaine, FRAC Grand-Large, La Panera (Espagne)).